HISTOIRE


Présentation

La commune de Charnoz-sur-Ain est implantée en bordure de la rivière d’Ain. Elle s’étend sur 662 hectares, compte 943 habitants (2016) et allie dynamisme et qualité de vie. Elle bénéficie d’un tissu associatif très actif qui organise régulièrement des événements culturels et sportifs, certains connus au delà de ses frontières : la course VTT “La Charnozienne“ ou le rassemblement de véhicules anciens, par exemple. Elle dispose d’une bibliothèque municipale et d’une cantine scolaire parentale.

Sa zone artisanale accueille une vingtaine de professionnels. La commune héberge 7 exploitants agricoles. Le centre du village est animé par le café-restaurant «le Comptoir de Charnoz».

Le député puis sénateur de l’Ain, Adolphe Messimy, a été pendant plus de deux décennies maire de Charnoz. Il a hérité de la “maison forte du Loyat“ transformé en manoir de campagne, avec un parc de 28 hectares arboré d’essences rares et une roseraie d’exception. Le “Château du Loyat“ est devenu en 1986 propriété communale et abrite la mairie. Depuis le château, la vue s’étend sur la plaine de l’Ain et les montagnes du Bugey.

Le vestige le plus remarquable et le plus ancien du village est l’église dont le chœur et l’abside de style roman datent du XIIème siècle et sont inscrits aux monuments historiques.

Charnoz évolue au grès des projets d’aménagement, tout en douceur, pour préserver son identité et ses richesses. L’année 2016 a été marquée par la livraison d’un programme immobilier de logements aidés et l’aménagement de l’entrée nord du village avec une piste cyclable et des zones piétonnières protégées.

Depuis 2001, le maire de Charnoz-sur-Ain est M. Jean-Louis Guyader.

Histoire

Le village

A cette époque, il y avait un forgeron à Charnoz (au rez-de-chaussée de la maison Clément) mais aussi trois cafés. Deux bars avec jeux de boules étaient situés dans le centre du village. L’un à l’emplacement actuel du Comptoir de Charnoz, le second presque en face à l’angle de la Vie du Bourg, en retrait de la placette. Il cessa son activité à la fin de la seconde guerre mondiale. Un troisième café qui faisait également restaurant, épicerie, hôtel, jeux de boules était implanté à Giron. Tout le monde aura constaté que seul un café, restaurant subsiste. Il a perdu son jeu de boule il y a un peu moins de dix ans au bénéfice d’une terrasse ombragée.

Dans la deuxième moitié du vingtième siècle, les divertissements sont rares (on n’est pas encore entré dans la civilisation des loisirs), plutôt réservés aux hommes d’ailleurs, ce sont les cartes et les boules. Le dimanche la coutume était établie, après la messe on échangeait les nouvelles en se dirigeant vers les cafés pour des parties de boules ou de cartes acharnées, qui duraient souvent jusqu’à midi passé. On note, au tournant des années cinquante, une révolution technologique majeure : la boule en bois cloutée est supplantée par la boule de métal.

Les divertissements ce sont aussi la chasse et la pêche dans la rivière d’Ain, ces deux activités ont traversé le 20ème siècle sans perdre de leur popularité. La rivière était aussi une voie de transit pour des embarcations construites à Varambon et que des bateliers convoyaient vers le Rhône. En amont de Charnoz la rivière était dangereuse à cause des rapides de Giron et les intrépides bateliers accostaient en contrebas de Charnoz, sous le Moulin, pour se remettre de leurs efforts, puis ils montaient au village pour se restaurer et fêter dignement leur passage. Une statue de la Vierge, Notre Dame des Balmes, fut érigée en 1920 au lieu dit « Le Bleu », ancien lieu d’accostage, pour veiller sur les habitants de Charnoz et les bateliers de l’Ain. Il y a un peu plus de 10 ans la statue a été remontée au village et observe maintenant le soleil levant derrière l’église.

Un autre divertissement majeur était la fête de Charnoz, elle a malheureusement mal traversé le 20ème siècle. Il fut une époque ou pour rien au monde les Charnoziens n’auraient raté la fête du 15 août. On venait des villages voisins se joindre aux Charnoziens pour une fête qui durait parfois plusieurs jours et donnait lieu à un grand concours de boules et de nombreux jeux champêtres, courses en sac, mât de cocagne, etc… Toutes ces festivités se déroulaient au son de la fanfare. (Une description complète de cette fête est proposée dans l’ouvrage de Monsieur Adrien Favre sur Charnoz).

Plus récemment dans les années 80, un événement sportif remarquable, sous l’égide du Sou des Ecoles et des Pompiers, attirait une foule considérable et enthousiaste, c’était le grand prix cycliste de Charnoz. Tous les ans, sur un parcours en boucle qui empruntait la rue Général Messimy, la voie rapide jusqu’au rond point de l’autoroute, puis la D65b direction Meximieux et enfin la D65a pour le retour sur Charnoz, de nombreux compétiteurs des clubs cyclistes régionaux venaient s’affronter sous les encouragements du public.

Et l’école ? Elle existait bien sûr, pas tout à fait depuis Charlemagne mais depuis Jules Ferry. L’établissement d’une école à Charnoz date de 1831, elle débute mal le 20ème siècle puisqu’elle fut fermée en 1902, au moment des décrets sur les congrégations religieuses et enseignantes, pour ne rouvrir qu’en 1904. Pendant la première moitié du 20ème siècle, comme un peu partout à la campagne les classes n’ont lieu que pendant les mois de décembre, janvier, février et mars en raison des travaux des champs. Jusqu’en 1978, une classe unique est proposée aux enfants dans les locaux affectés aujourd’hui à Charnoz Accueil.

Monsieur Mathon arrive à Charnoz en 1970, il est secondé par Madame Carlier à l’ouverture de la deuxième classe en 1978. Les cours sont donnés au rez-de-chaussée de l’ancienne mairie et dans la classe précédente. A cette époque la kermesse du Sou des Ecoles a lieu dans la cour de l’établissement, c’est un grand moment à Charnoz pour les enfants et aussi pour les nombreux parents, nouveaux venus au village, qui font ainsi connaissance. Ce n’est qu’à la rentrée 1989 que les enfants rejoignent la nouvelle école dans le cadre magnifique du parc du château Messimy. Depuis, l’évolution démographique s’est accélérée et a entraîné l’ouverture de la troisième classe en 1995, immédiatement suivie en 1996 par l’ouverture des quatrième et cinquième classes et enfin d’une sixième classe en 1997. Charnoz a ainsi battu le record de création de classe pour le département de l’Ain.

 

Les Guerres

Parlons aussi de la guerre car le 20ème siècle restera probablement comme le plus brutal qu’ait connu l’humanité jusqu’à nos jours. Les deux plus grands cataclysmes guerriers s’y sont produits et Charnoz a eu sa part de drame.

La première guerre mondiale a touché trois enfants de Charnoz dont on peut lire les noms sur le monument aux morts érigé en 1921 face à l’église. (On signale aussi une victime de la guerre d’lndochine en 1954). Cette guerre a été vécu loin de la ligne de front et le drame vu à distance.
Il en a été tout autrement pour la seconde guerre mondiale puisque Charnoz était occupé et que les Allemands avaient réquisitionné le château Messimy et la Maison de la Cour. Le souffle de la guerre est à cette époque passé à Charnoz. En 1944 a eu lieu la bataille de Meximieux, où les troupes américaines et la résistance vinrent à bout du bataillon allemand basé sur le canton de Meximieux.

A Charnoz, l’artillerie américaine avait implanté deux batteries pour pilonner Meximieux, une sous le Moulin, l’autre dans l’allée du cimetière. Par mesure de sécurité, la population du village fut évacuée par bateau vers la ferme du Luizard sur la commune de Chazey (rappelons que le pont de Blyes n’existait pas et que celui de Chazey était détruit). Cette évacuation ne dura qu’un jour, la ferme du Luizard est maintenant transformée en restaurant “La Luizarde”.

Après la seconde guerre mondiale, le modernisme s’est mis en route, l’agriculture a commencé à perdre sa place dominante au profit d’activités plus industrielles. On dénombre aujourd’hui seulement 7 agriculteurs contre 16 il y a vingt a cinq ans. L’usine Ramel a représenté dans les années 70-80 un vivier d’emplois considérable, mais ici aussi l’usure du temps a joué, l’activité a régressé et l’usine s’est malheureusement éteinte fin des années 1990. D’autres entreprises se sont implantées sur la commune, localisées à l’entrée nord du village, dans la zone artisanale.

Mais le dernier quart du 20ème siècle est surtout marqué par l’implantation au village de personnes venues de l’agglomération lyonnaise ayant leurs activités professionnelles hors du village. C’est bien sûr l’ouverture de l’autoroute, en 1980, qui a révolutionné Charnoz et soumet aujourd’hui notre commune à la poussée démographique de la grande banlieue de Lyon. A cette période, Charnoz s’est donné des airs de grande ville, on a baptisé les rues et les places, mis en place l’éclairage public, etc…